Cylia presse

Diplômes de docteurs  pour les pharmaciens et chirurgiens dentistes
Un nouveau programme axé sur plus de pratique

Le premier ministre Ahmed Ouyahia a signé en novembre dernier le nouveau décret relatif à la création de diplôme de docteur en pharmacie et en chirurgie dentaire. Ce décret est paru dans le n : 67 du journal officiel qui a été rendu public  jeudi dernier. Le texte de cette reforme stipule que les étudiants inscrits ou appelé à s’inscrire dans ces filières doivent désormais poursuivre leurs études jusqu’à l’obtention des diplômes de doctorat qui viennent d’être institués. La durée des études nécessaires à l’obtention de ces nouveaux diplômes est de six années pour les deux cursus. Il est donc mentionné dans cette nouvelle loi que le nombre d’année nécessaire à l’obtention d’un doctorat est de six ans et que ce cursus sera désormais obligatoire pour les nouveaux inscrit en pharmacie et optionnelle pour les étudiants qui sont déjà en cours de formations. Selon M Norredine Zaid  chargé de communication du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique indique que : « cette décision a été prise à la suite d’une réunion entre le premier ministre et les représentants des étudiants en pharmacie et chirurgie dentistes suite à leurs grève du mois d’avril dernier ». Ces reformes sont donc l’objet d’une réponse favorable du gouvernement à la plate forme de revendications des étudiants des deux filières. En effet parmi les revendications des étudiants gréviste figuraient la revalorisation de leur diplôme et l’attribution du titre de docteur eu égard à la surcharge du programme. Sabrina et Soumia étudiantes en deuxième année de pharmacie veulent pousser leurs études le plus loin possible et c’est pour cette raison qu’elles ont opté pour le choix des six ans d’études. « Nous sommes intéressé par le titre de docteur car cela est plus valorisant qu’un simple diplôme de pharmacien » nous déclare t elle. Pour les étudiants des deux filières, la formation laissent fortement à désirer étant donné que la théorie prend le dessus sur la pratique. « La plus part de nos cours sont théoriques et les rares horaires aménagées pour la pratique sont conditionnées par le manque de matériels, de structures et de professeurs qualifiés pour nous encadrer » nous confie Meriem étudiante en sixième année de pharmacie. Le programme de la sixième année comporte neuf mois de pratiques dont deux en officine privée ou publique, deux en laboratoire, deux en industries pharmaceutiques et trois mois pour l’élaboration du mémoire. Pour ce qui est de la théorie des conférences seront programmées pour les étudiants et animé par des professeurs étrangers pour appuyer l’aspect pratique. « De nouveau modules ont été introduits dans le programmes telles que les parasitologies, l’hémobiologie,…ainsi qu’une adaptation aux normes internationales ce qui nous permettra d’être au diapason des nouvelles techniques de part le monde et de s’adapter plus facilement au milieu professionnel… » Soutient Meriem.
Allégement des conditions d’accès au résidanat
Pour ce qui est des conditions d’accès au concours de résidanat et la poursuite des études après l’obtention du diplôme de docteur en pharmacie, les étudiants se plaignent d’un manque de rationalité par rapport au nombre de personnes admises. « Sur 500 postulants, le résidanat n’est ouvert qu’à cent étudiants, limitant l’accès à uniquement  5 % des candidats » déplorent les étudiants en pharmacie. Les étudiants réclament également l’ouverture d’autres spécialité en résidanat qui serait spécifique uniquement aux pharmaciens et qui ne concernent pas les medecins, telles que l’industrie pharmaceutique, la chimie galénique, la chimie thérapeutique. Les modalités d’inscription, de l’organisation de stages internes, les programmes et l’organisation des enseignements, les conditions d’organisation des examens dans les deux filières seront précisées par arrêtés du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le ministère est également tenu de préciser, toujours par arrêtés, les modalités transitoires d’organisation des études en vue du diplôme de docteur en pharmacie et en chirurgie-dentaire "pour les étudiants en cours de formation". Pour les pharmaciens qui sont déjà diplômés, le décret leurs permet de continuer leurs études et de s’inscrire pour une année supplémentaire afin de remettre leur diplôme à la page et bénéficier du nouveau statut du pharmacien et du chirurgien dentaire. Enfin il est utile de préciser que ce n’est pas un diplôme qui définit la qualité de l’enseignement mais c’est plutôt le contenu de la formation qui importe. Les pouvoir publique auront beau attribue des statuts de docteur dans la forme si le fond reste le même.
Cylia Lateb