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Hommage à Ali Maâchi

Un hommage a été rendu aussi l'artiste et combattant Ali Maâchi, l'un des grand noms de la Révolution nationale, et pour lequel une stèle commémorative a été érigée depuis quelques années à la place des Martyrs, au centre-ville de Tiaret. Pour situer l'évènement, l'historien Amar Belkhoudja relate les circonstances dans lesquelles l'artiste a rejoint le FLN.

«Le combat étant déclenché, les moudjahidine avaient rejoint les maquis et les forces nationalistes s'étaient mobilisées dans les villes et les villages», rapporte l'historien. Ali Maâchi, qui était chanteur et musicien avant le déclenchement de la guerre, est devenu artiste engagé pour la cause algérienne.

Sa troupe appelée «L'ambassadeur de l'art» s'est mise à composer des chants patriotiques et à œuvrer pour la reconstruction de l'identité algérienne avant de devenir un orchestre du mouvement nationaliste. Auparavant, l'Union Démocratique du Manifeste Algérien (UDMA), de Farhat Abbas s'est jointe à plusieurs reprises au mouvement d'Ali Maâchi à Tiaret, et selon l'historien, «c'était une manière de lutter contre le régionalisme et créer une symbiose entre les tendances du mouvement nationaliste.

Ali Maâchi a été arrêté le 8 juin 1958 par l'armée française qui a trouvé chez lui des explosifs. «Il est torturé à mort et son corps est pendu sur la place publique pour servir d'exemple», raconte M. Belkhodja.

Le commandant de la milice française Skourou avait pour objectif de dissuader les Algériens d'intégrer le FLN, mais il se produisit l'effet inverse car beaucoup de jeunes Algériens sont montés au maquis après cet événement. Aujourd'hui, les artistes célèbrent le 8 juin pour rendre hommage à Ali Maâchi.

C. L.