Cylia presse

Séisme d’une magnitude de 3,4 dans l’algérois

« Cette secousse s’inscrit dans les activités naturelle du bassin méditerranéen »

Une secousse tellurique d’une  magnitude de 3,4 sur l’échelle de Reishter a été ressentie hier matin  au niveau d’Alger et ses environs. Selon les données enregistrées hier au niveau du CRAG, le séisme d’hier s’est produit à 4h 32 du matin à une magnitude de 3,4 sur l’échelle de Richter et son épicentre se situe à 4 Km au sud-est de Douera. Ce tremblement de terre qui rentre  dans le cadre des activités naturelles de l’algérois et du bassin méditerranéen « n’a eu aucun effet sur la population et les constructions ». M.Hamou Djelit, directeur par intérim du Centre de Recherche en Astronomie et Géologie (CRAG) rencontré hier au niveau de son département nous indique que « l’activité sismique est généralisée sur toute la zone allons de la méditerranée jusqu’à l’atlas saharien : zone mobile alpine ». Cette zone est située sur les limites nord de la plaque africaine qui affronte au nord son vis-à-vis dite la plaque européenne. Ainsi, il est tout à fait normal que se soient les deux bordures (nord de la plaque africaine et sud de la plaque européenne) qui subissent les déformations tectoniques et géologiques. « C’est cette partie de l’Algérie qui encaissent sous forme de plissements et de failles, les déformations résultant de son rapprochement vers le nord de la plaque européenne » expliquera le professeur Djelit. Le séisme s’est avéré sans grande incidence sur les habitations et sur les citoyens qui ont eu plus de peur que de mal. « Il s’agit d’un séisme faible sans danger pour la population et les constructions, car le danger le danger commence à une magnitude supérieures à 5-5,5 sur l’échelle de Richter »déclare le directeur du CRAG. Le professeur Djelit se veut donc rassurant étant donné que le tremblement de terre n’a pas dépassé les 3 de magnitude et est donc sans réels danger pour la population et les habitations.

Activité terrestre continue

Il est à noter d’après les experts en matière de tremblement de terre qu’il n y a aucune relation entre le climat et les séismes et que les précipitations et grosses chaleurs n’interférent aucunement sur les activités sismiques. Le responsable du Centre de Géologie affirme que : « le climat dépend de facteurs extérieurs à la terre, alors que les séismes ont leurs causes au cœur de la terre».Par ailleurs, pour ce qui est des activités sismiques régulières qui se produisent au niveau de l’algérois, ces dernières seraient bénéfique pour la plaque tectonique. En effet, les séismes ainsi que les éruptions volcaniques permettent de dégager l’énergie terrestre sans qu’elles ne s’accumulent et provoquent des dégâts important une fois libérées. « Une zone active qui recèle des failles sismiques doit avoir une activité plus ou moins continue pour que les failles n’emmagasinent pas beaucoup d’énergie » note le directeur du CRAG. Effectivement, l’activité permanente des failles les obligent à perdre cette énergie par petite quantité dans des secousses telluriques d’amplitude inferieur à 4 sur l’échelle de Richter. Par contre, si les failles d’une région sismique sont bloquées et que la zone ne connait pas une activité plus ou moins continue, ses failles restent silencieuses trop longtemps. La conséquence d’un tremblement de terre dans cette région s’avéreront importante car l’accumulation d’une grande quantité d’énergie  se libérera forcement et produiront des séismes importants souvent dangereux pour constructions et leur habitants. Il est a rappelé que le tremblement de terre de Boumerdes qui s’est produit en mai 2003 d’une amplitude de 6,8 sur l’échelle de Rishter s’inscrit dans cette catégorie de séisme dangereux. Enfin, M.Djelit lance un appel à tous les entrepreneurs et les experts en travaux public pour le respect des normes et standards relatif aux constructions de bâtisses antisismiques dans les zones à risque. «Cette secousse est avant tout un avertissement pour les opérateurs qui activent, entre autres, dans l’habitat » et d’ajouter « c’est un signal pour eux parce qu’ils doivent impérativement respecter les normes parasismiques établies après le séisme de Boumerdes de 2003 ».

Par Cylia Lateb.